Au niveau national:

 

Tout d'abord, l'amélioration de la sécurité alimentaire a un lien direct avec l'engagement des états africains. En effet, bien que les initiatives et les projets locaux puissent peut être participer à l'amélioration de  la situation alimentaire de l'Afrique subsaharienne, il est toutefois peu probable qu'un programme mis en place au niveau national puisse être bénéfique si chaque état ne s'engage pas au plus haut niveau. L'une des solutions les plus efficaces est de créer et d'institutionnaliser un conseil national spécialement consacré à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Ce type de structure permet en effet d'améliorer la performance des opérations de lutte contre l'insécurité alimentaire et  la malnutrition et de trouver les solutions les mieux adaptées au besoin de chaque état.

 

  • L'organisation de ce conseil national

 

Ce conseil national est généralement dirigé par un des plus hauts représentants de chaque état comme le premier ministre ou le Président. Toutes les principales parties prenantes souhaitant établir des priorités, prodiguer des conseils sur les politiques et suivre par la suite les progrès accomplis sont présentes. Lorsque ces structures bénéficient d'un financement suffisant, elles peuvent s'appuyer sur des ressources humaines bien conçues et donc aider à l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

 

Ces programmes mis en place par les états ont porté leurs fruits. En effet, au Nigéria, un programme d'appui a été mis en place par le gouvernement fédéral afin d'aider à la transformation agricole du pays pour attirer les investissements privés dans le secteur agricole, diminuer les pertes après la récolte, apporter de la valeur ajoutée à la production agricole locale, développer l'infrastructure rurale et améliorer l'accès des agriculteurs et des transformateurs locaux aux services et marchés financiers. L'objectif est donc de mettre en place un processus d'industrialisation agricole grâce à une hausse de la production et de la transformation visant à augmenter les rendements économiques tout au long de la chaîne de valeur.

Le Nigéria dispose d'un vaste domaine agricole avec 84 millions d'hectares de terres arables, d'une main d’œuvre abondante, de ressources en eau inexploitées et d'un marché de 167 millions de consommateurs. Cependant, seulement 40%  des terres arables sont cultivées.

Ce programme permettra de créer plus de 3,5 millions d'emplois tout au long de la chaine de valeurs des produits agricoles prioritaires (riz, manioc, cacao, coton, huile de palme, ...), aidant ainsi un très grand nombre de jeunes, en particulier les filles. La première phase du programme sera réalisé en cinq ans et coutera 113,54 millions d'UC. Cette première étape permettra d'offrir des revenus complémentaires à un plus grand nombre de producteurs et d'entrepreneurs du secteur à travers la création d'environ 120 000 emplois le long de la chaine de valeur des produits prioritaires et donc d'augmenter de 20 millions de tonnes par an la production de denrées alimentaires de base.

Le secteur agricole nigérian a déjà reçu de nombreux investissements étrangers. En effet, en 2012 et en 2013, environ 4 millions de dollars américains ont été investis dans les chaînes de valeur agricole. De plus, les entreprises nigériennes ont déjà investi plus de 7 milliards de dollars américains dans la création de nouvelles usines de fabrication d'engrais. 

Plan du financement du programme

Les principales échéances du programme

Les impacts et les effets de ce programme

Au NIVEAU RÉGIONAL:

Plusieurs initiatives  visant a éliminer la faim et la malnutrition ont aussi été mises en place au niveau régional en Afrique subsaharienne.

L'Afrique de l'Ouest a crée avec l'aide des trois principales organisations intergouvernementales régionales (la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, l'Union économique monétaire Ouest, l'Union économique monétaire ouest-africaine et la Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) plusieurs initiatives pour améliorer la sécurité alimentaire dans la sous région. L'initiative "Faim zéro", lancé par le secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon est une des initiatives entreprise par l'Afrique de l'Ouest. Ce projet nécessite des efforts pour assurer qu'aucun enfant de moins de deux ans ne souffre d'un retard de croissance, que l'ensemble de la population ait accès à une alimentation adéquate toute l'année,que tous les systèmes agro-alimentaires soient durables, que l'ensemble des petits exploitants augmentent leur productivité et leur revenu et qu'il n'y ai aucune perte ou gaspillage de produits alimentaires.

 

 

 

 Les différents objectifs du programme "Faim Zéro"

Campagne publicitaire de l'organisme WFP pour essayer de récolter des dons afin d' aider à la mise en place de ce programme

 

 

De plus, au Sahel et en Afrique de l'Ouest, l'Alliance Globale pour la Résilience (AGIR) a été lancée lors de la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 au Sahel avec pour but d'atteindre l'objectif "Zéro Faim" dans les deux régions. L'objectif général est de "réduire structurellement et de manière durable la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle en accompagnant la mise en œuvre des politiques sahéliennes et ouest - africaines" et de supprimer la faim et la malnutrition d'ici 20 ans. Plus précisément, leur but est de ramener la proportion de malnutrition chronique en dessous de 20 %, de diminuer le pourcentage de personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire et nutritionnelle et d'augmenter la couverture des besoins alimentaires et  nutritionnels en stimulant la production agricole régionale. L'élan suscité par cette initiative a poussé 16 pays de la région à adopter des priorités nationales en matière de résilience.

 

 

Interview de plusieurs personnes agissant pour le programme AGIR

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Action Acted en RDC
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