Télécharger
Sécurité alimentaire et développement agricole
Document tiré de la FAO en association avec NEPAD et la République Française.
tpe.pdf
Document Adobe Acrobat 185.6 KB

 

L'Afrique subsaharienne est la région du monde qui connaît la plus grande insécurité alimentaire et la pauvreté y est alarmante. De manière générale, la prévalence de la sous alimentation en Afrique subsaharienne est passée de 33% à 23% entre 1990-1992 et 2014-2016. Cependant le nombre total de personnes sous alimentées continue de croître: on l'estime à 220 millions en 2014-2016 contre 155.7 millions en 1990-1992, la preuve avec cette publication de l'édition Afrique Renouveau en 2014 "Malgré la croissance économique la faim persiste. Chaque année les Nations Unis diffusent un rapport sur le développement humain( PNUD), classant les pays en fonction notamment de l'espérance de vie, de l'alphabétisation et de la qualité de vie. Afin de faire réagir l'Afrique face à sa dépendance des autres pour se nourrir, les analystes mettent en avant notamment le changement climatique et le fait que les gouvernements consacrent trop peu de leur budget à l'agriculture comparé en Asie. En effet, ils ne consacrent que 5 à 10% de leur budget à l'agriculture, préférant favorisé le secteur militaire tandis que l'Asie consacre 20% de son budget à l'agriculture permettant la révolution verte. De plus,  la corne de l'Afrique subit des conditions climatologiques défavorables à l'agriculture des pays de la corne de l'Afrique. Regardons par exemple en Afrique de l'ouest et plus particulièrement en RDC

 

  • République Démocratique du Congo

 

Quelle sécurité alimentaire en RDC ?

 

On note en 2013 que 70 à 75 % de la population congolaise se trouve en insécurité alimentaire chronique.

La République Démocratique Congo compte parmi ses habitants 6,4 millions en situation de crises et d’urgences alimentaires (IPC, décembre 2012).

L'agriculture reste le principal secteur de l'économie de la RDC, qui a représenté 59 % du PIB en 2003. La production vivrière représente 80 % du PIB agricole et occupe environ 70 % de la population active. Elle est caractérisée par la prédominance du secteur traditionnel, principal pourvoyeur des produits vivriers. Elle est de type extensif, manuelle, sans utilisation de fumure et se pratique sur de petites exploitations ne dépassant pas 1,5 hectare en moyenne. Les rendements agricoles sont ils trop faible ?  Le niveau actuel de la production agricole est inférieur de 30 à 40 % à celui de 1997. Les exportations agricoles n’ont représenté qu’environ 10 % du PIB en 2006 en RD Congo, contre 40 % en 1960.  Les importations de denrées alimentaires de première nécessité connaissent une  augmentation importante.

La mauvaise qualité des semences, le manque d’outils agricoles, l’absence d’un encadrement agricole et l’usage de techniques de production inappropriées expliquent la faiblesse de la productivité vivrière traditionnelle en RDC, productivité qui est le fondement de la sécurité alimentaire.

 

70 % de ménages  en insécurité alimentaire en RD Congo

 

Du reste, un des constats qui a été à la base dudit atelier est que la RDC est un pays où 70 % de ménages se trouvent en insécurité alimentaire, soit 44 millions de Congolais. Ceux-ci sont fragilisés et vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 12 millions sont localisés dans les centres urbains. Un sondage d’opinions a été mené auprès de la population congolaise par le SOPPPOC  sur leur perception de la pauvreté. A en croire les résultats de ce sondage,  79 % de la population ne sont pas notamment satisfaits de leur consommation alimentaire (…). Conformément à son objectif l’atelier a du définir les orientations stratégiques et les actions à mener pour consolider les interventions des structures diocésaines de Caritas Développement portant sur  la sécurité alimentaire dans l’optique de la professionnalisation paysanne et de la promotion du mouvement paysan ainsi que les axes d’intervention des programmes/projets  de sécurité alimentaire en vue.

Cet atelier en fait s’est inscrit dans le cadre de la grande thématique de la sécurité alimentaire, professionnalisation paysanne et développement du mouvement paysan responsable en République Démocratique du Congo. Il s’est agi d’une rencontre de réflexion et d’échanges tenu, rappelons-le,  du 19 au 22 mars 2013 à Kinshasa.

 

En 2010–2012, la sous-alimentation chronique a encore touché près de 870 millions de personnes dans le monde. Suivant les estimations, quelque 850 millions de ces personnes (un peu moins de 15 %) se trouvent dans des pays en développement.

 

 

Cette vidéo montre les projets réalisé par la RDC pour améliorer la situation alimentaire du pays

Accaparement des terres

"La quête de sécurité alimentaire engendre de nouvelle forme de colonialisme" est l'un des gros titres expliquant le phénomène l'accaparement des terres en Afrique subsaharienne. Cette apparente multiplication d'achats fonciers en Afrique par des investisseurs étrangers sont tournés vers les cultures vivrières, commerciales ou vers l'exportation. Ceci  suscite des inquiétudes au sein du continent africain. Ces acquisitions étrangères pourraient en effet entraver les efforts nationaux pour augmenter la production alimentaire et limiter la croissance économique globale du continent. De plus, ces achats fonciers n'entrent  dans aucune stratégie particulière et il y a un manque de transparence, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas réglementées. Le ministre de l'agriculture nigérian le dit clairement en ajoutant même qu'elle sont néfastes à l'environnement  et qu'elles n'assurent pas les petits exploitant contre la perte de leurs droits coutumiers d'utilisation des terres. Ces investissements peuvent apporter certaines perspectives de développement avec des bénéfices potentiels très séduisants pour les pays africains concernés étant donne que l'agriculture bénéficie de peu d'investissements et cela diminue avec la crise économique. Pour les pays hôtes, cela est un moyen de créer des emplois, d'améliorer la qualité des productions agricoles, de développer des activités de transformation des produits de base agricoles dans un secteur avantageux à la croissance économique. Les investisseurs veulent garantir la sécurité alimentaire à travers ses achats fonciers mais aussi répondre à une demande croissante en biocarburants. Ces motivations s'expliquent par l'anticipation d'une augmentation du prix des terres et de l'eau au moment où la demande mondiale en production vivrière augmente. L'Union africaine a appelé les gouvernements à consacrer au moins 10% de leurs budgets à l'agriculture, un objectif dont peu de pays atteignent pour le moment et qui pourrait permettre une révolution verte. Ces achats fonciers doivent permettent un scénario gagnant-gagnant pour les communautés locales, or les investisseurs étrangers préfèrent souvent ramener leur main d'œuvre sur ces terres en laissant les paysans de coté (ceux que font les investisseurs asiatiques par exemple). Les investisseurs étrangers qui emploient les populations locales eux maltraitent leurs employés renvoyant à un "esclavage économique" où leurs droits de travailleurs ne sont respectés. Il existe un écart entre la législation théorique et la réalité du terrain. Les transactions foncières sur les grandes surfaces peuvent être soumises au code international des droits de l'homme contraignant les gouvernements et investisseurs à remplir les obligations envers les citoyens. M. De Schuster, juriste et rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, évoque la nécessité de renforcer la capacité de négocier des gouvernements afin de laisser aux communautés locales davantage de pouvoirs. Une évolution qui, comme beaucoup le craignent, pourrait s'avérer difficile.

 

Télécharger
Accaparement des terres en Afrique centrale et de l'Ouest
Source: GRAIN
grain-4565-accaparement-des-terres-et-so
Document Adobe Acrobat 339.6 KB

L'agriculture en Afrique subsaharienne

L'agriculture en Afrique emploie la majeure partie de sa population active et est créatrice de richesse pour nombreux pays africains. Elle a un rôle majeur dans le développement de l'Afrique cependant les politiques en Afrique ont été négligé par les gouvernements depuis plusieurs décennies. Comme en témoigne le graphique à gauche, l'Afrique est loin derrière concernant ces rendements céréaliers dues à une stagnation de celle-ci. Aujourd'hui, l'Afrique est un acheteur net de denrées alimentaires et donc dépendant des autres pays pour nourrir une population qui ne cesse de croitre.  Pourtant l'Afrique a des atouts agricoles qui peuvent rendre jaloux plus d'un continent. En effet ces terres agricoles sont fertiles et le climat y est favorable pour cultiver. De plus, la croissance dans le secteur agricole est deux fois plus efficace pour réduire la pauvreté que celles dans d'autres secteurs d'activité. En effet, les revenus agricoles représentent environ 30 % du PIB du continent  et plus de deux tiers des Africains vivent de l’agriculture.Afficher l'image d'origine

Lorsqu’ils ont accès aux marchés, les petits exploitants agricoles peuvent se procurer des revenus et créer ainsi un « effet multiplicateur » – ils envoient leurs enfants à l’école et stimulent l’économie, aidant ainsi à long terme leur communauté à sortir de la pauvreté. Et, fait crucial, si les agricultrices bénéficiaient elles aussi des investissements dans le domaine de l’agriculture, la productivité pourrait même progresser de plus de 20 à 30% en Afrique. Cela réduirait par la même occasion de 100 à 150 millions le nombre de personnes souffrant de la faim, en générant plus de produits sur les marchés, davantage de revenus pour les femmes et plus de nourriture pour les enfants. Cependant, le continent doit faire face à de nombreux obstacles : des infrastructures insuffisamment développés, une utilisation limitée d'engrais, des difficultés d'accès aux services publiques et aux marchés, une sécurité foncière limitée...  Les gouvernements africains ont pour objectif de relancer ce secteur d'activité en accordant un plus gros investissement à ce secteur et en menant une agriculture familiale. 2014 a été l’Année de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire en Afrique et 2015, l’Année de l’Autonomisation des Femmes, représente une nouvelle opportunité. C’est une occasion qui ne se présente qu’une fois par décennie qui est offerte aux dirigeants africains, afin qu’ils mettent en marche une véritable mutation de l’agriculture et qu’ils exploitent pleinement son potentiel afin de réduire la pauvreté. Ces engagements risquent d'être compliqués à tenir vu une corruption existentielle au sein des pays et l'arrivée du terrorisme en Afrique qui doit assurer la sécurité de ces populations.

2014: Année de l'agriculture familiale

2016: Année des légumineuses