On constate que si la situation alimentaire est pas aisée à contrôler, la situation économique n'est pas non plus maîtrisée, notamment à cause de la montée de la mondialisation et l'indépendance de l'Afrique subsaharienne dans l'économie mondiale. En consequence,les développements ont, entre 1994 et 1998, échappé à l'emprise des pays africains, engendrant un affaiblissement notable de la performance économique de la region. Le changement climatique impacte aussi fortement l'Afrique subsaharienne, notamment les effets d’El Niño (un tournant climatique).

Enfin, dans certains pays d’Afrique subsaharienne, comme la République Démocratique du Congo, les conflits armés de 1998 ont eu un rude impact sur leur activité économique.

En outre, dans plusieurs pays (l’Éthiopie, Maurice, le Mozambique, l’Ouganda et le Rwanda), le taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant a largement dépassé les 4 % en 1995–98. Mais il faut cependant prendre en compte le fait que dans certains pays, le revenu réel par habitant a connu un ralentissement, voire même une baisse, (se référer à la carte ci-dessous)  en raison de conflits armés et de dérèglements économiques, de 1995 à 1998.

En 1998, la crise financière internationale a eu d'écrasantes conséquences sur un certain nombre de pays de la région. Les pays les plus concernés furent les pays exportateurs de pétrole. Ceux-ci ont vu leurs recettes publiques et leur revenus par habitant  fortement baisser durant les années à suivre.

Le document ci-dessous illustre en effet que la baisse des apports nets en capitaux ( en Afrique) en 1998 est l'un des signes évidents de la situation financière des habitants africains.

Par ailleurs, le commerce international a eu une influence majeure sur l’activité économique des pays africains. Suite à une avancée moins rapide des exportations africaines face aux exportations mondiales, on note toutefois une tendance négative des fluctuations économiques. 

Ces deux tableaux présentent respectivement la part de l'Afrique dans les exportations et les importations mondiales et la composition de ces échanges. D'après une première observation, la part de l'Afrique dans les échanges mondiaux n'a été que de 4,5% pour les exportations et de 3,6% pour les importations en 1980. Cette part a fortement diminué en à peine 20 ans: en 1999, l'Afrique ne représentait que 1,6% des échanges mondiaux. 

Pendant la période 1980-1999, on remarque tout de même que l'Afrique subsaharienne représentait, globalement, une part plus importante dans les échanges de l'Afrique que l'Afrique du Nord, que ce soit pour les importations que pour les exportations. 

Ces exportations se composent essentiellement de matières premières à savoir le pétrole brut, représentant à lui seul 75,6% des échanges en 1980. En revanche, les articles manufacturés ne représentaient qu'une petite part dans les exportations globales et ce, durant toute la période étudiée. 

Ces cartes représentent d'une part l'IDH des différents continent et d'autre part le PIB de différents pays à l'échelle mondiale. La première à été réalisée en 2003, l'autre est datée de 2004. Il est donc intéressant de comparer les différentes informations de ces cartes afin de comprendre la situation de l'Afrique et en particulier celle de l'Afrique subsaharienne.